La Société Nationale de Sauvetage en Mer

La Société Nationale de Sauvetage en Mer

La Société Nationale de Sauvetage en Mer a été reconnue d’utilité publique le 30 avril 1970. Sa vocation : secourir bénévolement et gratuitement les vies humaines en danger en mer. En 2020, on comptait 214 stations de sauvetage (lieux de regroupement des moyens nautiques d’intervention) tout le long du littoral de métropole et d’Outre-Mer. Chaque station dispose d’un équipage de 10 à 40 bénévoles opérationnels. Il s’agit essentiellement de marins professionnels (de la marine d’Etat, de la marine marchande et de la pêche), souvent à la retraite, et de plaisanciers. Ils appareillent sur demande des Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) en moins de 20 minutes, 24/24 heures, 365 jours par an et par tous les temps. Au cours d’opérations de recherche et sauvetage de personne en détresse, les embarcations de la SNSM peuvent être rejointes par des moyens aériens. La plupart des sauvetages aéromaritimes de la SNSM se font avec des hélicoptères des forces armées ou des hélicoptères de la sécurité civile (Dragon). 77 % des interventions concernent la plaisance, 12 % les professionnels de la mer (pêcheurs) et 11 % des loisirs nautiques.

La station de sauvetage d’Etel a été fondée par la Société Centrale des Naufragés en 1867. Huit canots de sauvetage se sont succédé jusqu’au SNS205 Nohic, en 2012. La station compte aujourd’hui 27 sauveteurs (dont 24 embarqués). Chaque membre de l’équipage a sa spécialité à bord : patron, radio, mécanicien, canotier, secouriste, nageur de bord ou encore plongeur de bord. Pour être parfaitement préparés les sauveteurs bénévoles s’entraînent tout au long de l’année.

En 2020, les sauveteurs bénévoles de la station ont appareillé 70 fois le Nohic, dont 13 pour des sauvetages. Ils sont également intervenus pour des remorquages, de l’assistance, des services comme le guidage de bateaux, l’accueil de régate, la dispersion de cendres et diverses manifestations. Les opérations concernent le plus souvent le secteur particulièrement dangereux de la barre, mais aussi sur un large périmètre entre Groix et Quiberon ainsi qu’en rivière d’Etel.

La barre d’Etel a connu de nombreux drames. Celui du 3 octobre 1958 a particulièrement marqué la station. Les essais du radeau de survie d’Alain Bombard ont causé la mort de 9 hommes, dont cinq sauveteurs en mer. Le radeau avait en effet chaviré et c’est en voulant lui porter secours que le canot de sauvetage de la station d’Etel « Vice-Amiral Schwerer » se retourna à son tour, un bout s’étant pris dans l’hélice.